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Le mimosa, introduit au Cap-Ferret par les Lesca, a trouvé ici un climat et des sols favorables, jusqu’à devenir parfois envahissant...

Le mimosa aurait été introduit au Cap-Ferret par les Lesca, premiers aménageurs de la Presqu’île du Cap Ferret. En 1865, Léon Lesca, entrepreneur de travaux publics originaire de La Teste, fit construire à

l’Herbe une villa de style mauresque, en souvenir de ses années passées en Algérie.

Autour de la fameuse “Villa algérienne“, il fait aménager un parc de 25 ha, avec une grotte et sa cascade, un ruisseau et des pièces d’eau, une volière et de nombreuses espèces exotiques, comme les bambous, les mimosas, les yuccas... La villa algérienne a été détruite en 1965. Les mimosas... et les yuccas se sont plu sur la Presqu’île et ont proliféré...

Le mimosa, ou Acacia dealbata, est un arbre décoratif originaire d’Australie. Il aurait été introduit en Europe par le capitaine Cook. Au XIXème siècle, les aristocrates européens se plaisaient à le planter

dans leurs jardins.

Il aime les sols bien drainés, sablonneux et sans eau stagnante ; il apprécie le soleil et craint les gelées, mais pourrait supporter des températures négatives jusqu’à moins 7°. Il s’est donc

particulièrement bien développé au Cap-Ferret et sur notre côte, comme sur la Méditerranée. Il peut se reproduire par rejets à partir de la souche, ce qui en fait une plante envahissante.

Représentant « l’énergie féminine cachée sous une apparente fragilité », le mimosa serait depuis 1946 l’emblème de la Journée de la femme... Il est exploité dans le Midi pour ses essences et rentre dans la composition de plusieurs parfums.

Anne de Beaumarchais